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Les casseroles du gouvernement
19 octobre 2011

L'opposition demande la démission de Bernard Squarcini

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Suite à la mise en examen du chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini dans l'affaire des fadettes, l'opposition demande sa démission. Le gouvernement, lui, exclut son départ au nom de la présomption d'innocence.

Poursuivi pour "atteinte au secret des correspondances, collecte illicite de données et recel de violation du secret professionnel", M. Squarcini a reconnu les faits lors d'une audition, dont le contenu a été révélé, mardi, par Le Monde.

Après le candidat socialiste François Hollande, qui s'était "étonné" que le ministre de l'intérieur, Claude Guéant "n'ait pas déjà prononcé la démission" de Bernard Squarcini, c'est Eva Joly, qui a demandé la démission de ce proche de Nicolas Sarkozy.

"Je trouve absolument incroyable que le chef du contre-espionnage en France ait utilisé les moyens de l'Etat pour espionner un journaliste. C'est absolument énorme, a-t-elle dit sur France Info. Il est mis en examen par un magistrat indépendant et la conséquence directe doit être sa démission, on ne peut pas êtrepatron du contre-espionnage et être suspecté de violer la loi et aussi gravement".

"AU MOINS SUSPENDU"

Le président des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a demandé mardi que Bernard Squarcini soit "au moins suspendu" et que "François Fillon prenne ses responsabilités", faisant une comparaison avec le cas de Michel Neyret"mis en examen est suspendu de ses fonctions par le même ministre de l'intérieur"."Pourquoi y aurait-il deux poids et deux mesures ?", s'est-il interrogé.

Pour Marine Le Pen, le maintien à son poste de Bernard Squarcini est "lourd de sens", car il démontre que le chef du renseignement "pourrait avoir agi sur ordre"du ministre de l'intérieur. "S'il y a un doute sur la probité personnelle d'un fonctionnaire qui aurait pu commettre de graves entorses à la légalité de sa propre initiative, il est du devoir de son ministre de le démettre immédiatement de ses fonctions, ne serait-ce que temporairement, pendant l'enquête", écrit la présidente du Front national.

GUÉANT DÉFEND SQUARCINI

Dès lundi soir, François Fillon a invoqué la présomption d'innocence et expliqué sur France 2 que le gouvernement attendrait la fin de la procédure pour se prononcer, ce qui exclut toute décision avant la présidentielle de 2012, car un procès ne pourra se tenir techniquement avant plusieurs années.

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, soutient également M. Squarcini, avec lequel il s'est affiché au salon Milipol, mardi matin. M. Guéant a également accusé François Hollande de bafouer la présomption d'innocence en inventant "un nouveau concept juridique, la condamnation sans jugement". "Il demande que l'on exécute quelqu'un avant même qu'il ne soit jugé, a-t-il lancé. Le Parti socialiste trouve que c'est un principe sacré que celui de la présomption d'innocence lorsque ce sont les siens qui sont concernés. Quand ce sont les autres, la présomption d'innocence ne vaut pas".

"La mise en examen de Bernard Squarcini n'est pas une présomption de culpabilité, c'est une étape de procédure", a insisté Claude Guéant, selon qui "la juge n'a accompagné cette mise en examen d'aucune obligation de contrôle judiciaire".

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